La matière au sein du carnaval : un constituant esthétique polysémique

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14 décembre 2019

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Blodwenn Mauffret, « La matière au sein du carnaval : un constituant esthétique polysémique », Agôn, ID : 10.4000/agon.6048


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Si, dans le théâtre occidental, la matière semble peu visible, au sein du carnaval, elle est partie prenante du spectacle et, bien souvent, en est même le personnage principal. Selon M. Bakhtine, les caractéristiques de l'esthétique grotesque carnavalesque sont étroitement liées, dès le Moyen-Âge, à la souillure. Farine, œuf, contenu de peau de chambre, cendres, lie de vin, sont autant de matières – symboliquement et parfois réellement fécales – qui, jetées sur l'autre, renvoient au « bas corporel » et rappellent à l'humanité qui en joue son origine première : la poussière, la terre, dépourvue de toute transcendance.Bien que le carnaval ait évolué depuis l’époque médiévale, et bien qu’il ait eu tendance à s’aligner sur l’esthétique policée, “aseptisée” voire “dé-corporalisée” de la bourgeoisie du XIXe siècle, force est de constater qu’il a su garder, sous bien des latitudes, ce lien essentiel avec la souillure et la subversion. À travers divers exemples de carnavals contemporains, européens, guyanais et guadeloupéens, nous verrons comment la mise en jeu de la matière peut relever d’un acte politique, renvoyant selon les contextes au désir de rabaisser les pouvoirs en place, d’affirmer des identités marginalisées ou minorées, de valoriser une Nature bafouée.

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