Voter sous Napoléon. L’autopsie de l’expérience électorale du Premier Empire, d’après une enquête préfectorale sur les consultations cantonales de l’été 1813

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12 janvier 2016

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Malcolm Crook, « Voter sous Napoléon. L’autopsie de l’expérience électorale du Premier Empire, d’après une enquête préfectorale sur les consultations cantonales de l’été 1813 », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.4000/ahrf.13558


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On a bien sûr voté sous Napoléon, par un système électoral à deux degrés, largement emprunté à la Révolution, qui est appliqué dans les départements réunis à l’Empire, comme dans la France de l’intérieur. Un suffrage masculin quasi-universel existe dans les assemblées cantonales, mais son rôle se limite à la présentation de candidats, le choix final étant décidé par le gouvernement. Fustigées comme une farce, ces élections jouent néanmoins un rôle important dans le fonctionnement politique et social du régime napoléonien, en même temps qu’elles prolongent l’expérience électorale révolutionnaire. Pourtant, leur déroulement reste méconnu et on ignore surtout les attitudes, et des votants et des administrateurs, devant l’invitation aux urnes. Une enquête préfectorale, commandée par le ministre de l’Intérieur en 1813, permet un précieux regard sur le comportement électoral et sur la réponse de ceux qui s’en occupent. Cet observatoire unique suggère que les contradictions du système condamnent l’expérience à l’échec, non sans laisser un héritage dans la pratique du vote et du bonapartisme.

Elections were certainly held under Napoleon, using a two-tier electoral system previously employed during the Revolution, which was now applied in the departments recently annexed to France as well as those of the interior. A quasi-universal male suffrage operated in the cantonal, or primary, assemblies, but its role was restricted to the presentation of « candidates », with the final choice resting in the hands of the government. Usually written off as a farce, these elections actually played an important part in the political and social functioning of the regime, whilst also serving to extend the electoral experience of the Revolution. However, the way these elections were run is poorly understood and we know little about the attitudes of voters and administrators towards them. A prefectoral enquiry, ordered by the minister of the Interior in 1813, offers some valuable insight into the behaviour of those who participated and the response of those who organised the polls. This unique survey suggests that the contradictions inherent in the system consigned the experiment to defeat, though not without influencing both voting practice and the Bonapartist legacy in France.

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