Héraclès comme figure de l’archaïsme dans la poésie hellénistique

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7 décembre 2011

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Christophe Cusset et Benjamin Acosta-Hughes s’intéressent ici aux traitements parallèles très différents que deux auteurs majeurs, Théocrite et Apollonios de Rhodes, ont consacrés dans leurs œuvres respectives à la figure d’Héraclès, figure emblématique de l’archaïsme que l’on peut donc, à loisir, réinventer, redimensionner ou au contraire écarter, suivant des choix qui paraissent, à chaque fois, porteurs de sens pour qui s’interroge sur l’esthétique de ces deux poètes. Apollonios en effet chasse de son épopée d'un nouveau genre ce héros fameux en tant qu’il représente l’attachement à une forme archaïque d’héroïsme épique, tandis que chez Théocrite Héraclès, tout en étant reconnaissable comme héros archaïque, est vu dans une perspective qui n’est pas archaïque, mais est totalement transformé par le regard nouveau que le poète porte sur lui.

Christophe Cusset and Benjamin Acosta-Hughes focus here on the widely different parallel treatments that two major poets, Theocritus and Apollonius of Rhodes, give in their respective works to the figure of Heracles, symbol of the archaism that can be reinvented, resized or otherwise discarded, according to the choices that appear, on each occasion, meaningful for the one who questions aesthetics of these poets. Apollonius indeed expells from his renewed epic a hero who is famous as a figure  attached to an archaic form of epic heroism, whereas in Theocritus Heracles, while being recognizably an archaic hero, is seen in a perspective that is not archaic, but totally transformed by the new perspective that focuses on the poet himself.

Christophe Cusset e Benjamin Acosta-Hughes affrontano qui i vari trattamenti paralleli che due importanti autori, Teocrito e Apollonio Rodio, hanno dedicato nelle rispettive opere alla figura di Eracle, emblema dell’arcaismo che a seconda dei casi può essere reinventata, ridimensionata o eliminata, in base a scelte che sembrano latrici di valore per chi si interroga sull’estetica di questi due poeti. In particolare Apollonio allontana nella sua epica di nuovo tipo questo eroe famoso nella misura in cui rappresenta l’attaccamento ad una forma arcaica di eroismo epico, mentre in Teocrito Eracle, benché riconoscibile come eroe arcaico, è colto in una prospettiva che non è arcaica ma totalmente trasformata dalla nuova attenzione con cui è visto dal poeta.

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