Venus-uoluptas, Vénus vagabonde et Vénus conjugale : plaisir sexuel et désillusion dans le De rerum natura

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2 mars 2021

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Julie Giovacchini, « Venus-uoluptas, Vénus vagabonde et Vénus conjugale : plaisir sexuel et désillusion dans le De rerum natura », Aitia. Regards sur la culture hellénistique au XXIe siècle, ID : 10.4000/aitia.7886


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Résumé Fr En It

La fin du chant IV du De rerum natura est pour le lecteur des épicuriens une énigme : sous les dehors d’une apparente orthodoxie épicurienne qui invite à se méfier des plaisirs de l’amour, elle insiste en réalité sur de nombreux aspects joyeux et plaisants de la sexualité, subsumés sous la figure de Vénus que Lucrèce, depuis les tout premiers vers du chant I, dépeint comme bienfaisante. Nous tentons ici de montrer que la Vénus lucrétienne est une figure à la fois subversive et positive de la sexualité, et que cela ne contredit pas le rejet de toute forme de passion – la désillusion amoureuse étant en réalité la condition de possibilité d’une sexualité bénéfique. L’excursion lucrétienne dans les aphrodisia élargit ainsi à l’activité sexuelle les grands principes du calcul éthique épicurien.

The end of book 4 of De rerum natura is enigmatic for any reader well versed in Epicurean doctrine: beyond the Epicurean orthodoxy that warns us of the pleasures of love, book 4 actually insists on many joyful and pleasurable aspects of sexuality, subsumed under the figure of Venus, which Lucretius depicts as beneficial from the very beginning of book 1. This paper argues that the Lucretian Venus is both a subversive and a positive figure of sexuality, and that this does not contradict the rejection of all forms of passion, for amorous disillusionment is the very condition allowing for beneficial sexuality. The Lucretian investigation into aphrodisia thus extends the principles of Epicurean ethical calculation to sexual activity.

La fine del canto IV del De rerum natura è un enigma per ogni lettore dei testi degli epicurei: dietro a un’apparente difesa dell’ortodossia epicurea che il lettore a diffidare dei piaceri dell’amore, essa insiste in realtà su molti aspetti gioiosi e piacevoli della sessualità, sussunti sotto la figura di Venere che Lucrezio, sin dai primi versi del canto I, descrive come positiva e benevola. Cercheremo qui di dimostrare che la Venere lucreziana è una figura a un tempo sovversiva e positiva della sessualità, e che ciò non contraddice il rifiuto di ogni forma di passione – il disincanto amoroso è in realtà la condizione per la possibilità di una sessualità benefica. L’esplorazione lucreziana degli aphrodisia estende così all’attività sessuale i grandi principi del calcolo etico epicureo.

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