9 juillet 2021
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Céline Chenot, « Voies périphériques comme centre de l’utopie. Le travail de la terre comme élément nodal de l’émancipation des femmes dans le Mexique rural », Amérique latine histoire et mémoire, ID : 10.4000/alhim.9725
Au Mexique comme en Europe, les adjectifs “religieux” ou “catholique” ont peu souvent qualifié le féminisme. La signification de cette terminologie pose problème non seulement pour certaines féministes qui ne reconnaissent pas la religion comme un vecteur émancipateur, mais aussi pour la hiérarchie catholique qui accuse les détournements qu’elles font des principes religieux (Aquin, 1998), ainsi que pour certaines théologiennes qui l’assimilent à un mouvement qui ne saurait répondre aux problématiques des femmes opprimées (Tamez, 1998). Longtemps invisibilisé.e.s, de nombreux.ses religieux.ses, notamment catholiques, participent pourtant activement à l’entreprise émancipatrice des femmes et à la création de nouveaux centres, au cœur de la périphérie. Cet article aura pour ambition d’analyser la terre en tant qu’élément nodal des conceptions des luttes écoféministes menées par deux organisations catholiques périphériques.