Quels savoirs de la « durabilité » en France et en Allemagne ?

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10 décembre 2019

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Philippe Hamman, « Quels savoirs de la « durabilité » en France et en Allemagne ? », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, ID : 10.4000/allemagne.2017


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Cet article interroge les savoirs de la « durabilité » en France et en Allemagne, vus des sciences sociales. Considérant que les travaux et les controverses en sciences humaines et sociales sont des indicateurs valables non seulement d’une actualité de la recherche, mais aussi de débats sociétaux dont ils se font l’écho, il s’appuie sur des lectures croisées de manuels et d’ouvrages saillants allemands et français publiés depuis les années 2000.La démonstration est conduite en trois temps, examinant (1) en quoi le répertoire de la durabilité est « acté » en France et en Allemagne comme un objet pour des disciplines académiques, à travers l’exemple de manuels de sociologie de l’environnement ; (2) ce que désigne plus précisément ce registre en tant que tel au sein des analyses de sciences sociales dans les deux pays, à travers des ouvrages significatifs ; et (3) le développement, après la crise économique mondiale de 2007-2008, de répertoires critiques et alternatifs à la durabilité, à commencer par la « décroissance ». Ce parcours rappelle qu’il s’agit de questions proprement politiques, et non d’une évidence environnementale « en surplomb ».Au final, en termes de circulations, deux dynamiques corrélatives se dégagent. L’une est réflexive, en tant que corpus de connaissances, où il s’agit d’inventer de nouveaux cadres de pensée pour saisir les interactions environnement/société dans leur dimension relationnelle. L’autre est principe d’action, à visée d’intervention : cette démarche plus opératoire vise à faire émerger de nouvelles formes de vivre ensemble et d’agir sur le rapport des sociétés à l’environnement. C’est cette double entrée qui permet de lire la durabilité sous l’angle des Humanités environnementales, dont il s’agit d’une propriété caractéristique.

Dieser Artikel hinterfragt die Kenntnisse über die „Nachhaltigkeit“ in Frankreich und Deutschland aus der Sicht der Sozialwissenschaften. Er geht davon aus, dass die Arbeiten und Auseinandersetzungen in den Human- und Sozialwissenschaften als relevante Indikatoren nicht nur für die Aktualität der Forschung betrachtet werden, sondern auch für die gesellschaftlichen Diskussionen, auf die sie sich stützen. Deshalb beruht er auf der vergleichenden Lektüre deutscher und französischer Handbücher sowohl herausragender Werke, die seit den 2000er Jahren veröffentlicht wurden.Der Nachweis erfolgt in drei Schritten, wobei (1) untersucht wird, inwiefern das Register der Nachhaltigkeit in Frankreich und Deutschland wie ein Gegenstand akademischer Fachgebiete „schriftlich verankert“ ist, zum Beispiel in den Handbüchern der Soziologie und Umweltwissenschaften; (2) was genau dieses Register per se innerhalb der Analysen der Sozialwissenschaften der beiden Länder auszeichnet; und (3) die Entwicklung von Registern nach der Weltwirtschaftskrise von 2007-2008, die der Nachhaltigkeit kritisch gegenüberstehen und Alternativen bieten, angefangen mit der „Décroissance“. Diese Vorgehensweise erinnert daran, dass es sich hier um rein politische Fragen handelt, und nicht um eine „umfassende“, umweltrelevante Evidenz.Letztendlich kristallisieren sich im Hinblick auf die Wissenszirkulation zwei korrelative Dynamiken heraus. Die eine ist reflexiv, in ihrer Eigenschaft als Wissensgrundlage, wo es darum geht, neue Denkmuster zu entwickeln, um die Interaktionen zwischen Umwelt und Gesellschaft in ihrer relationalen Dimension zu erfassen. Die andere präsentiert sich als Handlungsprinzip, mit dem Ziel, einzugreifen : Diese eher operative Vorgehensweise arbeitet darauf hin, neue Formen des Zusammenlebens entstehen zu lassen und auf die Beziehung der Gesellschaften zur Umwelt einzuwirken. Dieser doppelte Ansatz bietet die Möglichkeit, die Nachhaltigkeit aus dem Blickwinkel der „Environmental Humanities“ zu betrachten, für die sie eine charakteristische Eigenschaft darstellt.

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