« Catastrophisme pronostique » – L’Ange de l’Histoire change de perspective

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16 juillet 2020

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Ralf Zschachlitz, « « Catastrophisme pronostique » – L’Ange de l’Histoire change de perspective », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, ID : 10.4000/allemagne.2191


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Résumé Fr De En

La neuvième thèse dite de l’« Angelus Novus », tirée de Sur le concept d’histoire de Walter Benjamin, son dernier ouvrage (rédigé en 1940), est un texte majeur de la pensée de la catastrophe en philosophie de l’histoire. La critique de l’idéologie du progrès formulée dans ce texte s’applique aisément aux réflexions sur le catastrophisme environnemental à l’époque de l’anthropocène. Dans le cadre d’une lecture plus large qui prend en compte les travaux corollaires de l’opus magnum de Benjamin, Le livre des passages, la perspective de la critique du progrès benjaminienne peut être inversée dans ce qu’on peut appeler un « catastrophisme pronostique » qui vise à conjurer d’éventuelles catastrophes à venir plutôt que de répertorier les catastrophes du passé. Le bien-fondé du concept est illustré par une analyse du Naufrage du Titanic de Hans Magnus Enzensberger (1978). La pensée originale de la catastrophe benjaminienne se répercute sur la critique du progrès de la seconde moitié du xxe siècle formulée par des penseurs tels que Günther Anders, Hans Jonas et Ulrich Beck.

Walter Benjamins neunte These des Angelus Novus aus seinem letzten Werk Über den Begriff der Geschichte von 1940 ist ein zentraler Text zum Katastrophendenken in der Geschichtsphilosophie. Die hier formulierte Fortschrittskritik lässt sich sehr gut auf das ökologische Katastrophendenken im Zeitalter des Anthropozäns übertragen. In einer Lektüre, die auch Texte aus dem Umkreis von Benjamins opus magnum des Passagenwerks heranzieht, kann ein Perspektivenwechsel der Benjaminschen Kritik des Fortschritts hin zu einem „prognostischen Katastrophismus“ vollzogen werden, wo nicht mehr die historischen Katastrophen, sondern die Gefahren zukünftiger, vom Menschen provozierter ökologischer Katastrophen in den Brennpunkt rücken. Das Konzept wird an Hans Magnus Enzensbergers Der Untergang der Titanic (1978) illustriert. Das kritische Katastrophendenken Benjamins findet in der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts eine Fortsetzung in der Fortschrittskritik von Denkern wie Günther Anders, Hans Jonas und Ulrich Beck.

The ninth thesis called Angelus Novus from Walter Benjamin’s last work, the theses On the concept of History (1940), is a major text on catastrophe thought in historical philosophy. The critique on progress, which is formulated there, applies easily on the ecological thoughts of catastrophe in the Anthropocene age. From a vaster reading which also involves texts related to Benjamin’s opus magnum in the Arcades Project, the point of view of Benjamin’s critique on progress gets reversed into what we can call “prognostic thought of catastrophe” which describes the upcoming ecological threats provoked by Humankind, instead of the past catastrophes. This concept gets depicted in Hans Magnus Enzensberger’s The Sinking of the Titanic (1978). The critical thought of catastrophe by Benjamin gains more importance in the second half of the 20th century with the critique of progress by philosophers like Günther Anders, Hans Jonas and Ulrich Beck.

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