Max Weber et la question de la démocratisation des institutions politiques de l’Allemagne (1917-1918)

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8 février 2018

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Christian Baechler, « Max Weber et la question de la démocratisation des institutions politiques de l’Allemagne (1917-1918) », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, ID : 10.4000/allemagne.573


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Résumé Fr En

Pessimiste sur l’issue de la guerre, Max Weber est persuadé qu’on ne peut mobiliser la population dans l’effort de guerre, puis dans la reconstruction de l’Allemagne qu’il prévoit difficile, qu’en réformant immédiatement le régime politique. Aussi mène-t-il à partir de mars 1917, et jusqu’à la fin de la guerre, une campagne de presse souvent violente en faveur de la démocratisation du mode de scrutin prussien et de la parlementarisation du Reich. Il s’interroge aussi, dans la continuité de ses réflexions d’avant-guerre sur la bureaucratisation croissante de la société moderne, sur les solutions institutionnelles permettant de concilier la nécessité d’une bureaucratie efficace avec la légitimité de la démocratie de masse. Il se prononce pour une monarchie parlementaire avec un parlement renforcé, contrepoids à la bureaucratie publique et lieu de formation et de sélection des chefs politiques, même s’il insiste dès 1917 sur l’aspect « plébiscitaire » inévitable de la sélection des chefs dans la démocratie de masse. Après la chute de la monarchie, il se prononce pour un président de la République élu au suffrage universel, dont la légitimité charismatique ferait contrepoids à la bureaucratie, mais avec un parlement fort comme garde-fou contre un pouvoir personnel. Il rejette son élection au suffrage proportionnel qui le rendrait inefficace, et le référendum qui renforcerait le conservatisme et le pouvoir de la bureaucratie.

As he is pessimistic about the outcome of the war, Max Weber is convinced that the population can’t be mobilized in the war effort and then in the reconstruction of Germany — which he predicts to be difficult — unless the political regime is reformed immediately. That’s why, from March 1917 to the end of the war, he leads a rather harsh press campaign in favour of the democratization of the voting system of Prussia and the change towards a parliamentary system of the Reich. Developing his pre-war ideas about the growing bureaucratization of modern society, he also wonders about the institutional solutions which would allow reconciling the necessity of an efficient bureaucracy with the legitimacy of mass democracy. He favours a parliamentary monarchy with a reinforced Parliament acting as a counterbalance to public bureaucracy and being a place for training and selecting political leaders; yet, as early as 1917, he insists on the inevitable “plebiscitary” aspect of the selection of the leaders in mass democracy. After the fall of the monarchy, he favours a President of the Republic elected by universal suffrage — the charismatic legitimacy of which would counterbalance bureaucracy — along with a strong parliament as a safeguard against personal power. He rejects both the idea of an election by proportional representation which would make the parliament inefficient, and the idea of a referendum which would reinforce conservatism and the power of bureaucracy.

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