21 mai 2019
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Claude Muller, « Dieu, l’Allemagne et la France », Revue d’Alsace, ID : 10.4000/alsace.3461
L’armistice du 11 novembre 1918 signifie une rupture à bien des égards. La paix succède à la guerre, la France à l’Allemagne. Nouveau contexte, nouveaux hommes, y compris dans le gouvernement des âmes. Homme profondément doux, distingué et humble, Mgr Fritzen, un Allemand originaire de Clèves, avait réussi à s’imposer à l’Alsace, son clergé et ses fidèles, grâce à sa ligne de conduite, définie ainsi par lui-même : un évêque catholique et non un évêque allemand. Celui que Rome choisit pour lui succéder, Mgr Ruch, participe à l’éblouissement tricolore : la France d’abord, sans oublier tout de même la religion. La personnalité différente des deux évêques est en partie responsable de l’évolution de la conjoncture observée.