27 décembre 2016
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Kostoula Kaloudi, « Le sauvetage et la transmission de la mémoire dans le cinéma argentin », Amerika, ID : 10.4000/amerika.7695
Depuis le début des années 2000, on assiste dans le cinéma d’Argentine, à une tendance à revenir sur les événements de la dictature de Videla : la résistance, la mobilisation des jeunes au sein de groupements de gauche, la vie dans la clandestinité, le terrorisme d’État, les enlèvements, les assassinats et les disparitions de citoyens. Ces films traduisent, à travers une histoire personnelle qui devient en même temps collective, la sensation du souvenir, la connaissance du passé, le besoin d’identité et de la mémoire. Si, au cours des années soixante-dix, le cinéma engagé participa à la lutte pour un monde meilleur, apportant son appui à la résistance et à la réaction contre l’inégalité sociale et l’injustice et faisant de la caméra une « arme », le cinéma argentin qui se réfère à cette période, semble se mobiliser en faveur d’un combat contre l’amnésie et le déni du passé et de l’histoire.