French Loanwords in Canadian English: A Usage-Based Approach

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30 janvier 2020

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Julie Rouaud, « French Loanwords in Canadian English: A Usage-Based Approach », Anglophonia, ID : 10.4000/anglophonia.2508


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Dans cet article, nous nous intéressons à l’évolution sémantique des emprunts au français en anglais canadien à partir du XVIIe siècle. Notre base de données lexicales de canadianismes d’origine française, extraite de dictionnaires historiques ainsi que de travaux sur les gallicismes contemporains du Québec, a été vérifiée dans d’autres sources, tels un dictionnaire canadien récent et un corpus de l’anglais canadien. Notre méthodologie permet d’observer les emprunts au français et leurs évolutions d’un point de vue sémantique. Les traitements plus traditionnels des emprunts, en termes d’extension sémantique nulle, de restriction ou d’expansion du sens (Filipovic 1968), montrent rapidement leurs limites et échouent à offrir un traitement plus global du changement sémantique pour l’ensemble du lexique, dans la mesure où le lexique natif et les emprunts semblent suivre des trajectoires similaires en ce qui concerne leurs évolutions sémantiques respectives. Les mécanismes de spécification et d’élargissement du sens en contexte, opérant en pragmatique lexicale pour le lexique natif sont les mêmes pour ce qui concerne les emprunts, une fois que ces derniers ont été intégrés dans la langue réceptrice. Tout en accordant plus d’importance au contexte et en permettant un traitement lexical plus unifié, cette approche soulève quelques interrogations concernant le postulat de départ d’un concept encodé dans un mot. Par conséquent, nous proposons d’adopter une autre perspective, une approche basée sur l’usage, qui insiste sur le rôle central joué par le contexte et l’usage dans l’appréhension du changement sémantique, en particulier dans une perspective diachronique. Notre méthodologie est compatible avec ce type d’approche. En postulant l’existence d’exemplaires stockés dans le lexique mental accompagnés de toutes leurs propriétés, dont leurs sens ainsi que les inférences en contexte, nous supposons que le sens n’est pas nécessairement encodé linguistiquement, et donc fixe, mais qu’il peut être stocké et devenir conventionnel par l’usage. Cette approche permet également d’expliquer certains cas de métonymie ou de métaphore que nous avons rencontrés et qui peuvent parfois poser problème dans d’autres cadres théoriques.

This paper focuses on the semantic evolution of French loanwords adopted into Canadian English from the seventeenth century onwards. Our lexical database of Canadianisms of French origin, extracted from historical dictionaries and works on contemporary Quebec Gallicisms, was verified by other sources, such as a recent Canadian dictionary and a corpus of Canadian English. Our methodology allows us to observe French loanwords and their patterns of evolution from a semantic point of view. More traditional treatments of loanwords in terms of zero semantic extension, restriction or expansion of meaning (Filipovic 1968) soon find their limits and fail to offer a more comprehensive treatment of semantic change for the whole lexicon, since both the native lexicon and borrowings seem to follow similar paths in their semantic evolutions. The mechanisms of narrowing and broadening of meaning operating in lexical pragmatics for the native lexicon are the same as for loanwords once they have been integrated in the recipient language. While giving more importance to context and allowing a more unified lexical treatment, this approach raises several questions as far as the basic assumption of a linguistically-specified meaning is concerned. Consequently, we propose to adopt another perspective, a usage-based approach, which stresses the central role played by context and usage in the understanding of semantic change, particularly in a diachronic perspective. Our methodology is compatible with that type of approach. By positing the existence of exemplars which are stored in the mental lexicon with all their features, including meanings and inferences in context, we assume that meaning is not necessarily encoded linguistically and therefore fixed but that it can be stored and become conventionalized through use. This approach also allows us to explain cases of metonymy or metaphor we encountered and which can sometimes be challenging to tackle in other theoretical frameworks.

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