« The reality is, Mr. Speaker, that… » : de la modalité au positionnement énonciatif dans les structures projectives

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24 janvier 2022

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Florine Berthe, « « The reality is, Mr. Speaker, that… » : de la modalité au positionnement énonciatif dans les structures projectives », Anglophonia, ID : 10.4000/anglophonia.3972


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Résumé Fr En

Nous nous intéressons à la question des positionnements énonciatifs et aux domaines du discours dans lesquels ils se rencontrent au sein d’un débat parlementaire. Cet article propose de se concentrer sur une famille de structures projectives que l’on retrouve en particulier à l’oral et qui se présentent sous la forme d’un énoncé en deux parties liées par la copule be. Sont alors incluses dans notre réflexion les structures du type the thing is ainsi que différentes variantes, comprenant des structures telles que the point is, the fact is, the funny thing about this is, ou encore the point I want to make is. Ces diverses structures sont généralement étudiées pour leur fonctionnement projectif et focalisant, ainsi que pour leurs fonctions discursives et pragmatiques. Il est dit qu’elles permettent, entre autres, à l’énonciateur de commenter le segment qui suit, qui contient fréquemment l’ensemble du contenu propositionnel de l’énoncé et est analysé comme étant le rhème de cet énoncé. Au sein du débat parlementaire étudié, ces structures sont utilisées stratégiquement par les différents locuteurs et sont la trace d’un positionnement énonciatif. A partir des recherches précédemment menées sur ces structures, nous présenterons les propriétés qui en font un endroit privilégié où trouver des traces d’un positionnement énonciatif. Nous montrerons que ces structures peuvent opérer deux types de positionnement. D’une part, certaines variantes font apparaître des noms qui présentent un caractère modal épistémique, déontique ou évaluatif. La structure est alors employée par l’énonciateur afin d’indiquer son positionnement modal face au rhème qui est introduit dans le second temps de l’énoncé. D’autre part, elles peuvent être employées de manière à souligner la source énonciative du contenu propositionnel de l’énoncé. Lorsque l’énonciateur souligne qu’il s’agit des propos d’un tiers, il se positionne alors lui-même face à ces propos.

We focus on the notion of stance-taking and in the areas of discourse where it manifests itself within the genre of parliamentary debate. This article deals with a family of structures that can be found in spoken English and which look like bi-clausal structures made up of two parts connected by a form of the copula be. We include in our research structures such as the thing is as well as other variants such as the point is, the fact is, the funny thing about this is or the point I want to make is. All these structures are generally studied for their projective and focalizing functions as well as their discourse-pragmatic functions. These structures are said to be a way for the speaker to comment upon the discourse that follows, which often contains the whole propositional content of the utterance and correspond to the rheme. In the particular parliamentary debate under study, these structures are strategically used by the different speakers to mark a stance. Drawing on previous research, we will present the general characteristics of these structures which make them ideal places where we can find stance markers. Regarding stancetaking, we will show that these structures can operate in two ways. Firstly, some variants resort to nouns which have a modal meaning. In that case, the projective structure is used by the speaker to express a modal stance on the rheme. Secondly, these structures can be used to underline whose stance is expressed in the second part of the bi-clausal structure. When the stance is attributed to a third person, the speaker usually indicates whether or not they adhere to this content.

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