Le Caire, 2011. Plongée ethnographique au coeur des lijân sha’abeya (comités populaires)

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7 janvier 2013

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Égypte révolution sécurité défense civile ethnographie Egypt revolution security civil defense ethnography


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Perrine Lachenal, « Le Caire, 2011. Plongée ethnographique au coeur des lijân sha’abeya (comités populaires) », L’Année du Maghreb, ID : 10.4000/anneemaghreb.1462


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La place Tahrir, dans le centre-ville du Caire, apparaît comme la scène incontournable des mobilisations qui ont secoué l’Egypte au début de l’année 2011 et acculé Hosni Mubarak à quitter le pouvoir. On en oublierait presque le reste de la ville, immense, qui a été traversé durant cette même période, par des dynamiques qui ont donné naissance à des phénomènes inédits, dont les « comités populaires » font partie. Pour faire face au retrait calculé des forces de police et à la peur provoquée par les récits réels ou fantasmés – de violences urbaines, les habitants et habitantes du Caire s’organisent. D’abord de manière spontanée, puis de plus en plus « professionnelle », des centaines de « comités populaires », ou lijân sha’abeya, vont pendant plus de trois semaines, assurer la sécurité dans les différents quartiers du Caire. Ces « brigades » civiles, grâce à une étude réalisée à partir des discours de ceux et celles qui les ont incarnées, se révèlent être des exemples uniques d’organisation collective spontanée, supports d’alliances improbables et d’affirmations identitaires – spatiales et sexuées. Loin de l’épicentre de la révolution, dans l’espace familier des quartiers et l’intime des maisons, sur des scènes moins médiatisées, d’autres acteurs et actrices ont contribué à « faire » l’Histoire.

Tahrir Square in downtown Cairo appeared as the principal scene of the demonstrations that shook Egypt in early 2011 and drove Hosni Mubarak to step down – almost to the point of forgetting the rest of the city, an immense area which was affected during the same period by dynamics that gave rise to new phenomena, including “popular committees”. To cope with the calculated withdrawal of police and fear caused by reports – real or imagined – of urban violence, residents of Cairo got organized. First spontaneously, then more and more “professionally”, hundreds of “popular committees” or lijân sha’abeya ensured security in different neighborhoods of Cairo during more than three weeks. Through a study based on accounts by those who made up these civilian “brigades”, they appear to be unique examples of spontaneous collective organization, backings of unlikely alliances and assertions of identity – both spatial and sexual. Far from the epicenter of the revolution, in the familiar space of intimate neighborhoods and homes, other players did not attract as much media attention yet contributed in “making” history.

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