Algérien en Nouvelle-Calédonie : Le destin calédonien du déporté Ahmed Ben Mezrag Ben Mokrani

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3 juillet 2019

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Isabelle Merle, « Algérien en Nouvelle-Calédonie : Le destin calédonien du déporté Ahmed Ben Mezrag Ben Mokrani », L’Année du Maghreb, ID : 10.4000/anneemaghreb.4883


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Ahmed Ben Mezrag Ben Mokrani, frère du principal leader de l’insurrection kabyle de 1871, membre de la prestigieuse famille Mokrani, dont le père fut Khalifat de la Medjana et allié du bey de Constantine, est condamné à mort le 27 mars 1873 pour incitation à la guerre et faits insurrectionnels. Sa peine est commuée le 13 octobre 1873 en déportation simple à la Nouvelle-Calédonie, où il débarque en octobre 1874. L’homme est célèbre du fait de son histoire algérienne mais son devenir en Nouvelle-Calédonie où il réside jusqu’en 1904 est beaucoup moins connu. Ce sont pourtant les longues années passées dans cette île du Pacifique qui nous intéressent ici, au cours desquelles Ahmed Ben Mezrag rallie les forces françaises pour combattre l’insurrection kanak de 1878 puis s’installe à Nouméa pour monter et faire fructifier une entreprise postale. L’itinéraire est intéressant parce que paradoxal. Le fier notable kabyle, combattant contre l’occupation française, saura, en Nouvelle-Calédonie, s’accommoder de la « situation coloniale » en devenant un loyal représentant de la cause française et un honorable « habitant » de la colonie. L’enjeu est de mieux comprendre les logiques malheureuses ou heureuses d’un tel dénouement.

Ahmed Ben Mezrag Ben Mokrani, brother of the main leader of the Kabyl insurgency of 1871, and member of the prestigious Mokrani family, whose father had been Khalif of Medjana and an ally of the Bey of Constantine, was sentenced to death on March 27, 1873, for incitement to war and insurrectional facts. His sentence was commuted on October 13, 1873 to deportation to New Caledonia, where he landed in October 1874. If the man was famous for his role in the Unfaq Urrumi (the Kabyle uprising of 1871) much less is known of his life in New Caledonia where he resided until 1904. This paper deals with his long years in exile on this Pacific island, years in which Ahmed Ben Mezrag rallied French forces to fight the Kanak insurrection of 1878 and then moved to Nouméa to found and develop a postal company. The route is interesting because paradoxical. The proud Kabyle, a fighter against the French occupation, knew how to adapt to the «colonial situation» in New Caledonia by becoming a representative of the French cause and an honorable «inhabitant» of the colony. The challenge is to better understand the unfortunate or fortunate logics of such a denouement.

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