5 décembre 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2276-2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2553-1719
https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Giorgio Blundo, « Les Eaux et Forêts sénégalais entre participation et militarisation », Anthropologie & développement, ID : 10.4000/anthropodev.481
S’appuyant sur un long travail ethnographique, l’article aborde la réforme de « militarisation » des services forestiers au Sénégal comme une porte d’entrée pour comprendre le devenir de cette administration, son fonctionnement quotidien et sa culture professionnelle. Derrière l’apparente contradiction entre l’adoption d’un statut paramilitaire et la promotion de politiques participatives dans la gestion des ressources forestières par les bailleurs de fonds, émergent les finalités officielles et officieuses de la réforme : renforcer l’ordre et la discipline et promouvoir la « bonne gouvernance », mais surtout redorer le blason du corps, retrouver la « grande famille forestière », se protéger des pressions politiques et rehausser les salaires des fonctionnaires. Si les réformes imposées par le haut ont partiellement échoué, l’observation de la gouvernance quotidienne des services forestiers suggère l’émergence de micro-réformes locales, qui formalisent des habitus informels et qui promettent d’être plus efficaces.