14 novembre 2019
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Elaine Reis Brandão, « Contraception d’urgence au Brésil : la grammaire du risque dans un pays inégalitaire », Anthropologie & Santé, ID : 10.4000/anthropologiesante.5210
Cet article analyse les controverses que soulève le contraceptif d’urgence (lévonorgestrel) au Brésil – pays où l’avortement reste illégal. En tant qu’objet multidimensionnel et intrinsèquement conflictuel, la contraception d’urgence – qui se positionne moralement entre l’avortement et la contraception – fait l’objet, au Brésil, de controverses sociales et politiques autour de la question de la reproduction. De ce fait, ses significations sont constamment réélaborées selon le contexte. Du point de vue des normes de santé, un glissement apparaît entre la prévention de la grossesse et les risques que le contraceptif hormonal pourrait comporter pour la santé des utilisatrices. En termes de genre et de sexualité, c’est la capacité des femmes à s’autocontrôler et se prendre en charge qui est mise en avant, l’(ir)responsabilité et l’(in)discipline étant fréquemment mobilisées de manière accusatrice.