Extending terroir: Icelandic lamb production and the taste of land(rights)

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27 juillet 2020

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Anne Elyse Lally, « Extending terroir: Icelandic lamb production and the taste of land(rights) », Anthropology of food, ID : 10.4000/aof.10647


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Résumé En Fr

The term réttir in Iceland denotes a series of annual events occurring in the smaller towns and agricultural regions outside the capital of Reykjavík. Translated literally to “gathering,” the réttir season begins in early September and consists of the collective herding of Icelandic sheep from common agricultural lands throughout the country. The use of common pastures in the ecologically sensitive highlands region not only contributes to the specific taste of Icelandic lamb, but is also questioned in debates around soil conservation. Large swathes of the Icelandic highlands have experienced continual desertification since shortly after settlement in the 9th century, and historic grazing practice is implicated in scientific narratives of land degradation. However, réttir exists not just as a means of production, but as a strategy to maintain agrarian identities and ancestral land rights dating to the 13th century via practice. This paper extends the concept of terroir beyond taste to include the condensed meanings of landscape expressed through biological accruals of place in the bodies of livestock. Terroir indicates more than a taste of place, but exposes the larger multispecies entanglements of land rights, agricultural production, climate change, environmental conservation, and agrarian identities. In this sense, an ovine diet of subarctic grasses, scrubby willows, and glacial water not only constitutes muscles and fat as a biological process, but concomitantly exposes the topographical complexities of the Icelandic highlands.

Le terme réttir en Islande désigne une série d’événements annuels qui se produisent dans les petites villes et les régions agricoles autour de la capitale Reykjavík. Signifiant « rassemblement », la saison des réttir commence début septembre et consiste à mener collectivement les troupeaux de moutons islandais de retour des aires agricoles communautaires à travers le pays. L’utilisation de pâturages communs dans la région des hautes terres écologiquement sensibles non seulement contribue au goût spécifique de l’agneau islandais, mais est également remise en question dans les débats portant sur la conservation des sols. De vastes étendues des hautes terres islandaises sont la proie d’une désertification continue depuis la colonisation de l’île au IXe siècle, et la pratique historique du pâturage figure comme cause de la dégradation des sols dans la littérature scientifique. Cependant le réttir n’est pas seulement un mode de production, c’est aussi une stratégie pour maintenir une identité agraire et des droits fonciers ancestraux qui datent du XIIIe siècle en pratique. Cet article développe le concept de terroir au-delà de la notion de goût pour y inclure un condensé des valeurs du paysage exprimées par leur incorporation par le bétail. Le terme terroir traduit bien davantage que le goût du lieu, il révèle les implications bien plus larges et multi spécifiques du droit foncier, de la production agricole, du changement climatique, de la préservation de l’environnement et des identités agraires. En ce sens, un régime ovin d’herbes subarctiques, de maigres saules et d’eau glaciaire ne constitue pas seulement le processus biologique des muscles et de la graisse, mais expose en même temps les complexités topographiques des hautes terres islandaises.

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