18 juin 2015
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Giulia Puma, « Le désert des anachorètes dans la forêt des ermites », Arzanà, ID : 10.4000/arzana.236
Cet article se propose de contribuer à la réflexion sur l’intériorisation de l’exil, entendu comme auto-exclusion, à travers l’analyse de trois Adorations, peintes entre 1450 et 1465 par Filippo Lippi. L’étude de ces trois retables, où figurent de nombreux pénitents, porte notamment sur le traitement aussi bien des ermites eux-mêmes que du désert, représenté comme une forêt. À travers les attitudes des saints et les éléments symboliques introduits dans les paysages, ces tableaux tissent un éloge de la pénitence dans la solitude. En même temps, ils offrent un témoignage visuel proche de ce que les Vitae Patrum de Cavalca disent à propos du pénitent, homme vertueux exilé loin de la ville et qui, depuis sa position retirée, offre un modèle de vie idéale en Dieu.