12 novembre 2010
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Danielle Chini, « Médiation(s) : quelques remarques sur un terme pluriel », ASp, ID : 10.4000/asp.1901
La multiplicité des emplois directs ou dérivés du terme médiation est un signe du flou qui entoure ce concept, sa prise en compte se réduisant souvent à l'analyse de ses implications méthodologiques et technologiques. Or la médiation est un concept cognitif qui ne prend tout son sens que dans le cadre socio-constructiviste. Elle suppose avant tout un étayage social ainsi qu'un processus de contrôle et de re-médiation par le biais du langage, et vise la valorisation des capacités de l'apprenant et, à terme, son autonomisation. Dans le cadre de l'approche communicative cependant, on l'assimile trop souvent aux concepts d'interaction et de communication, confondant ainsi l'objectif instrumental de l'apprentissage et le cadre cognitif de son développement. Or toute interaction n'est pas cognitive. Pour qu'il en soit ainsi il faut créer, grâce à un guidage raisonné, une dynamique maïeutique susceptible de conduire l'apprenant à découvrir l'objet d'apprentissage mais aussi à comprendre et gérer ses propres processus mentaux. Entre médiation enseignante et autorégulation, il n'y a donc pas de différence de nature mais un continuum : la médiation constitue un processus complexe mais unique qu'il ne faut pas limiter aux divers supports et techniques qui lui servent d'outils.