Christianismes du Sud à l’épreuve de l’Europe

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1 septembre 2011

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Afe Adogame et al., « Christianismes du Sud à l’épreuve de l’Europe », Archives de sciences sociales des religions, ID : 10.4000/assr.16273


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Parler de « christianismes du Sud », c’est prendre acte du déplacement de centre de gravité du christianisme vers l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine ; un mouvement qui bouscule les problématiques du religieux de l’aire européenne (désenchantement, sécularisation). Dans cette globalisation polycentrique à laquelle participent les « christianités » orientales, asiatiques, sud-américaines, les christianismes africains occupent, une place singulière et exemplaire, par leur souffrance historique, leur démographie exponentielle, mais aussi par leur théologie messianique de la mission « en retour ». L’Europe découvre le phénomène des « Eglises africaines » par la circulation migratoire des chrétiens d’Afrique, l’écho bruyant des églises de banlieues, les croisades de pasteurs prophètes, ou le relais de prêtres « noirs » dans les paroisses. Ce numéro ouvre une fenêtre sur ces « Eglises Indépendantes » inscrites dans des réseaux transnationaux. La diversité des entrées (études de communautés, parcours prophétiques, histoires d’Eglises) illustre l’hétérogénéité et la scissiparité de ces groupes religieux. Le croisement des regards du dedans et du dehors invite à relativiser tout essentialisme des identités en présence, et le suivi de générations conduit de la niche communautaire, en lien ombilical avec les Eglises mères, au prosélytisme d’assemblées ouvertes sur la société globale. Il y a là tout un chantier de recherche : la globalisation indigène des christianismes africains interpellent les compromis de l’inculturation ou les promesses d’un œcuménisme interculturel ; les ambivalences de l’identité chrétienne africaine conjuguent les catégories d’ethnie, de race, et de nations bibliques, jusqu’à faire perdre son latin au message chrétien ; enfin, les réactions aux discriminations religieuses et les demandes de « reconnaissance » introduisent à une confrontation inédite avec les règles de l’espace public ou le régime de droit de la « société des individus ».

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