Transmission et pratique de l’adab soufi dans la Ḥāfiẓiyya Ḫalwatiyya, confrérie soufie de Moyenne-Égypte (XIXe-XXe siècles)

Fiche du document

Auteur
Date

18 décembre 2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess


Mots-clés

islam adab soufisme confrérie mystique Égypte pratique islam adab sufismo cofradía mística Egipto práctica islam adab sufism brotherhood mysticism Egypt practice

Sujets proches Fr

Mahométisme

Citer ce document

Renaud Soler, « Transmission et pratique de l’adab soufi dans la Ḥāfiẓiyya Ḫalwatiyya, confrérie soufie de Moyenne-Égypte (XIXe-XXe siècles) », Archives de sciences sociales des religions, ID : 10.4000/assr.26938


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Deux importants ouvrages soufis ont été transmis de l’époque ottomane jusqu’à la campagne égyptienne aux xixe et xxe siècles. Présents dans le milieu azharien, le long des chaînes initiatiques de la Ḫalwatiyya, à partir du milieu du xviiie siècle, ils comptent parmi les plus notables sources d’un certain nombre de petits cheikhs qui, après leurs études, retournèrent enseigner en province. Des confréries furent souvent fondées après leur mort par leurs enfants, en capitalisant sur l’héritage du père : son charisme, ses ouvrages et, parfois, sa richesse et sa position sociale. Loin d’être un milieu uniforme, composé de paysans analphabètes, la campagne égyptienne est foncièrement diverse, ce qui permit jusqu’à ce jour aux cheikhs de disposer de nombreux intermédiaires culturels, choisis parmi les artisans, les commerçants ou les fonctionnaires, pour diffuser la culture religieuse soufie. L’enquête de terrain permet alors de retrouver dans les pratiques la trace singulière de ces œuvres, trop souvent présentées comme purement abstraites ou théoriques, qui n’ont cessé d’organiser les réunions communes, ou de fournir les mots des prières quotidiennement récités par les fidèles.

Two significant Sufi works have been transmitted from the Ottoman era until the 19th-and 20th century Egyptian countryside. First represented within the al-Azhar milieu, along the initiatory chains of the Ḫalwatiyya from the mid-18th century on, they then counted among the most sought-after sources for a number of Sheikhs who, after their training at the al-Azhar mosque, would then return teaching in the provinces. Brotherhoods were often founded after the death of the latter by their children, who would capitalize on their father’s legacy: his charisma, his works, and, sometimes his wealth and social status. Far from being a homogeneous milieu of illiterate peasants, the Egyptian countryside was profoundly diverse, which has enabled the Sufi sheikhs up until this day to have at command numerous cultural intermediates among the craft workers, merchants and state officials, in order to spread out the Sufi culture. This fieldwork research helps us find in the Sufi practices the singular trace of these works, which are too often presented as thought merely abstract or theoretical, while they have consistently provided instructions to organize communal meetings and words for the daily prayers.

Durante los siglos xix y xx, dos importantes obras sufíes se transmiten desde la época otomana hasta el campo egipcio. Presentes en el medio azhariano a lo largo de las cadenas iniciáticas de las Halwatiyya, a partir de mediados del siglo xviii estas obras se cuentan entre las fuentes más notables de una serie de sheiks que, después de sus estudios, volvieron a enseñar a las provincias. Las cofradías fueron a menudo fundadas después de la muerte de los sheiks por sus hijos, que capitalizaron la herencia del padre: su carisma, sus obras y, a veces, su riqueza y su posición social. Lejos de ser un medio uniforme, compuesto por campesinos analfabetos, el campo egipcio es socialmente diverso, lo que permite que, hasta el presente, los sheiks dispongan de numerosos intermediarios culturales, elegidos entre los artesanos, los comerciantes o los funcionarios, para difundir la cultura religiosa sufí. La investigación de campo permite entonces encontrar en las prácticas la huella singular de estas obras, demasiado a menudo presentadas como puramente abstractas o teóricas, que sin embargo no cesaron de organizar las reuniones comunes, o de proporcionar las palabras de los rezos cotidianamente recitados por los fieles.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en