Penser les révolutions arabes

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29 juin 2016

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révolutions arabes monde arabe Islam théologie politique dissidence arab revolutions Arab World Islam political theology dissidence


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Makram Abbès et al., « Penser les révolutions arabes », Astérion, ID : 10.4000/asterion.2684


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Les révolutions arabes de 2011 constituent l’un des événements majeurs du début du XXIe siècle, et le point de départ de changements importants dans les discours des sciences humaines et sociales consacrés au monde arabe et à l’Islam. Mobilisant plusieurs disciplines et compétences, ce dossier interroge l’identité de ce processus, scrute le statut des acteurs ayant émergé lors du début des soulèvements, et propose quelques interprétations d’ordre historique, sociologique ou philosophique. Les auteurs montrent, chacun à partir de sa perspective et des outils scientifiques mis en œuvre, que ce processus rentre légitimement dans la catégorie moderne et universelle de la « révolution », et qu’il n’est pas possible de le rabattre sur des formes secondaires de la contestation telles que l’émeute, la sédition ou l’insurrection. Certes, toutes ces catégories sont à la base du processus, mais ce dernier les dépasse pour épouser des dynamiques qu’on a pu observer et étudier à propos des grandes révolutions, française, américaine, anglaise ou autre. La confiscation actuelle de ce processus par la logique de la dissidence religieuse ne remet pas en cause cet aspect, ni ne compromet son approche dans ce sens. C’est pour cette raison que le dossier se penche aussi sur le problème théologico-politique tel qu’il a pu émerger après 2011, et qu’il tente de faire ressortir la complexité des liens entre politique et religion dont l’un des points de rencontre se situe justement au niveau de la question de la dissidence et de la révolution. The 2011 Arab Spring constitutes one of the major events of the start of the 21st century and the starting point for important changes to the human and social science discourses devoted to the Arab world and to Islam. Bringing together diverse expertise and disciplines, this dossier interrogates the character of this revolutionary process, examines the status of the actors who emerged in the early stages of the uprisings, and proposes several interpretations of a historical, sociological or philosophical nature. The authors demonstrate – from their respective points of view and the different scientific tools implemented – that this process legitimately comes under the modern and universal category of “revolution”, and that it is not possible to relegate it to a secondary form of protest: such as riots, sedition or insurgency. These other forms of contestation are certainly at the basis of the process, but the latter element goes beyond the others and corresponds with the dynamics observed and studied in major revolutions: French, American, English or other. The current appropriation of this process by the logic of religious dissidence does not bring into question this aspect of insurgency, or compromise the preceding approach. This is the reason for which this dossier also focuses on this theologico-political issue – as it emerged after 2011. Furthermore, it attempts to emphasise the complexity of the nexus between politics and religion; in which this issue of dissidence and revolution constitutes one intersecting element.

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