Après les Guerres d’Italie : Florence, Venise, Rome (1530-1605)

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24 novembre 2016

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Romain Descendre et al., « Après les Guerres d’Italie : Florence, Venise, Rome (1530-1605) », Astérion, ID : 10.4000/asterion.2802


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Dans la péninsule italienne, à une quarantaine d’années de guerres incessantes fait suite, à partir de 1494, une longue période de paix relative jusqu’à la fin du xviiie siècle. Florence, Venise et Rome sont alors les trois espaces culturels et politiques où naissent les réflexions les plus importantes – et les plus « européennes » – sur la question de la guerre et sur le déploiement d’un « après-guerre ». Après la pensée florentine qui articule politique de conquête et nécessité de la conservation en temps de guerre, « l’après-guerre » s’inscrit dans une tension potentielle, sinon permanente, entre l’impossibilité de la paix et l’acceptation de la domination politico-militaire. La compréhension des effets de cette situation peut passer par l’éloge de la neutralité et de la pacification des rapports de force, notamment dans la pensée vénitienne. Dans cette perspective, la paix constitue un cadre à la fois imposé et en mouvement. Le questionnement concerne du coup ce que la guerre transmet à l’après-guerre. Puisque la guerre est une expérience radicale, une expérience de la limite, elle est du coup porteuse d’un savoir qui acquiert une nécessité : de ce fait, ce savoir continue d’informer la réflexion, même quand la conjoncture s’est modifiée du tout au tout. Ainsi, même lorsqu’on fait passer les raisons de la conservation avant celles de la conquête, on ne remplace pas la guerre par la paix. On a cessé de penser qu’après la guerre était la paix : bien au contraire, on a placé la guerre au principe de la paix.

After forty years of incessant wars begun in 1494, the Italian peninsula is experiencing a long period of relative peace, until the end of the 18th century. Florence, Venice and Rome are at that time the three cultural and political spaces that give birth to the most important – and the most “European” – thinking upon the question of war and “post-war era”. After Florentine political thought and its connection of conquest politics to conservation in times of war, the “after-war” is always virtually tensed between the impossibility of peace and the consent to political and military domination. The understanding of such a situation is expressed by the praising of neutrality and pacification of power relations, in particular in venetian thought. In this perspective, peace is in the same time an imposed and a mobile framework. At stake is what does war transmit to after-war. Since war is a radical experience, a limit-experience, it brings a knowledge that gains necessity: therefore this knowledge continues to inform the reflection even when the circumstances are totally different. Even when the reasons of conservation are placed before the reasons of conquest, war is not replaced with peace. It is not thought anymore that after war comes peace: on the contrary, it is considered that peace has its origins in war.

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