Matériaux du spinozisme

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13 janvier 2021

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Martin Beddeleem et al., « Matériaux du spinozisme », Astérion, ID : 10.4000/asterion.5152


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Spinoza cite peu ses prédécesseurs, mais la critique s’est attachée à montrer l’insertion de la pensée et de l’écriture spinozistes dans différentes traditions. Ce dossier analyse donc comment Spinoza remanie et réécrit ce qu’il trouve devant lui. Autrement dit, il s’agit de comprendre comment, pour lui, ces « héritages » sont en fait des matériaux à retravailler : comment le système spinoziste traite-t-il les questions du suicide, de l’expérience historique, de la toute-puissance divine et de la finitude humaine ? Ainsi, le problème du suicide oblige à penser la destruction de soi-même dans une philosophie qui analyse l’individu à partir d’un conatus qui paraît exclure toute possibilité de contradiction interne. De même, la réflexion politique de Spinoza, comme celle de Hobbes, s’appuie sur des exemples empruntés aux historiens latins, ce qui implique la constitution de modèles historiques. La toute-puissance divine est pensée par l’infléchissement de la catégorie de causalité, qui permet de donner un autre sens à l’infini et aux rapports entre essence divine et lois de la nature. La réflexion sur la finitude fonde une pensée de l’existence sur un contenu issu de l’expérience humaine la plus commune – ce qui permet de comprendre la signification de l’attention portée par Spinoza aux récits religieux : elle renvoie non seulement aux nécessités de la controverse sur l’Écriture, mais aussi au fait que ces récits alimentent sa méditation sur les formes de vie. Spinoza rarely quotes his predecessors, but scholars have focused on showing how Spinozist thought and writing fits into different traditions. This dossier therefore analyses how Spinoza reshapes and rewrites what he finds before him. In other words, this involves ascertaining how, for him, these “legacies” are in fact materials to be reworked: how does the Spinozist system deal with questions of suicide, historical experience, divine omnipotence and human finitude? So the problem of suicide forces us to think of the destruction of the self within the framework of a philosophy which bases its analysis of the individual on a conatus which seems to exclude any possibility of internal contradiction. Similarly, Spinoza’s political reflection, like that of Hobbes, is based on examples borrowed from Latin historians, which involves the creation of historical models. Divine omnipotence is conceived through the reorientation of the category of causality, which makes it possible to give another meaning to the infinite and to the relationship between the divine essence and the laws of nature. Reflection on finitude bases the idea of existence on material stemming from the most common human experience – which helps to explain why Spinoza gave such attention to religious narratives: that attention relates not only to the necessities of Scriptural debate but also to the fact that these narratives fuel his reflections on the different forms of life.

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