Le bien de l’homme chez Spinoza : vers un existentialisme positif

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13 janvier 2021

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Ursula Renz, « Le bien de l’homme chez Spinoza : vers un existentialisme positif », Astérion, ID : 10.4000/asterion.5322


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Comment la conception de l’homme impliquée dans les notions et principes métaphysiques de la première et de la deuxième partie de l’Éthique peut-elle être conciliée avec le rôle que l’orientation vers le bien de l’homme joue dans la pensée éthique et politique de Spinoza ? L’article suivant propose de dissoudre cette tension en attribuant à Spinoza une sorte d’existentialisme. Or, cet existentialisme n’est caractérisé ni par une réflexion sur la mortalité humaine, ni par l’invocation de la notion des possibilités humaines. En revanche, l’existentialisme spinoziste fait usage d’une notion tout à fait positive de la finitude humaine, et c’est de cette dernière idée que dérive la notion d’humanité. Cette lecture existentialiste du spinozisme exige que nous renoncions à toute interprétation de la doctrine du conatus dans des termes essentialistes. Mais elle ne conteste pas que la notion de conatus soit utilisée par Spinoza pour défendre son naturalisme. Contrairement aux approches existentialistes de Jean-Paul Sartre ou Martin Heidegger, l’existentialisme spinoziste ne s’oppose pas au naturalisme. L’article énonce finalement la double thèse que (1) le rationalisme spinoziste implique l’affirmation que l’homme peut accéder aux propriétés fondamentales de l’être, à savoir l’intelligibilité et la perfection de tout étant, et que (2) cela peut être éprouvé dans des expériences humaines affectives communes.

How can the conception of man in Spinoza’s metaphysical principles and concepts put forward in parts one and two of the Ethics be reconciled with the orientation towards the human good in Spinoza’s views on ethics and politics? This article sets out to dispel this tension by ascribing a kind of existentialism to Spinoza. This existentialism is characterised neither by an emphasis on human mortality, nor by the invocation of the idea of human possibility. Instead, Spinozistic existentialism uses a wholly positive notion of the finitude of human existence, and it is from this idea that the notion of humanity is derived. While this existentialist interpretation of Spinozism requires us to refrain from interpreting Spinoza’s famous conatus doctrine in essentialist terms, it does not deny that this notion is used by Spinoza to defend his incremental naturalism. It rather indicates that, in contrast to the existentialist approaches of Jean-Paul Sartre and Martin Heidegger, Spinoza’s version of existentialism is not opposed to naturalism. The article concludes with the dual hypothesis that inherent in Spinoza’s rationalism is the notion of man’s having access to the fundamental properties of being, namely the intelligibility and perfection of all beings, and that that can be experienced in shared human emotional experiences.

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