20 mars 2019
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David Zeitlyn, « Des archives pour l’anthropologie : futurs possibles et passés contingents », Ateliers d'anthropologie, ID : 10.4000/ateliers.10817
Derrida et Foucault ont fourni des clefs pour comprendre les archives. Ils voient les archives comme hégémoniques, caractéristiques des façons de penser, des modes de colonisation et de contrôle des citoyens. Cependant ils montrent aussi clairement que les archives peuvent être lues de façon subversive. Avec de la patience, une contre-lecture permet la mise au jour des voix (quelque fois des noms) des subalternes et autres exclus des archives. En lisant le long et contre le grain, les chercheurs peuvent suivre le développement des idées et leurs évolutions au travers des périodes historiques. Les archives peuvent être vues comme orphelines, contenant des substituts de performances. Les archives (papier et digitales) permettent aussi l’accès aux résultats des recherches anthropologiques selon les prescriptions des codes éthiques, mais la mise au point de ces codes peut être sujet à controverse. Quelles sortes de consentement et quelles sortes d’anonymisation peuvent être proposées ? Les archives gérées par les groupes traditionnellement étudiés par les anthropologues produisent un modèle d’archives radicales qui sont très différentes des archives conçues par les archivistes traditionnels.