Mare Nostrum : une frontière anthropophage dans Cannibales (1999) de Mahi Binebine

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6 décembre 2021

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Bouchra Benbella, « Mare Nostrum : une frontière anthropophage dans Cannibales (1999) de Mahi Binebine », Babel, ID : 10.4000/babel.12197


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Mare nostrum n’est plus un espace de libre circulation, de partage et d’échange de cultures. C’est une muraille infranchissable, un tombeau maritime de despérados, victimes de la misère et de la désinsertion sociale dans leurs propres pays. Ces damnés des temps modernes sont contraints de « brûler » cette frontière aquatique insatiablement anthropophage, après avoir brûlé leur identité, dans l’espoir d’une vie meilleure. Partir se veut donc l’expression d’une difficulté existentielle et d’un profond désespoir qui les poussent à risquer la mort pour, peut-être, renaître dans un ailleurs euphorique. Nous allons essayer de montrer comment Mahi Binebine a, dans Cannibales, abordé cette tragédie humaine en réaction à l’apathie anesthésiante de certains journalistes vis-à-vis de ce sujet brûlant, en l’inscrivant dans une dimension littéraire par le recours à une esthétique de l’horreur comme procédé de conscientisation.

Mare nostrum is no longer a space for free movement, sharing and exchange of cultures. It is an impassable wall, a maritime tomb for the desperados, the victims of poverty and social disinsertion in their own countries. These modern-times damned are forced to "burn" this insatiably cannibalistic aquatic border, after having burned their identities, in the hope of a better life. Leaving therefore becomes synonymous with the expression of an existential difficulty and a deep despair that pushes them to risk death in order, perhaps, to be reborn in a euphoric elsewhere. In this paper, we will try to show how Binebine (Mahi) in Cannibales approached this human tragedy in reaction to the anesthetic apathy of some journalists who deal with this acute issue, by placing it in a literary dimension through the use of an aesthetic horror as a process of awareness.

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