Workers' Struggles in Post-Socialist Slovenia: Between Trade Union Strategies and Worker Stratification in the Workplace

Résumé En Fr

The article examines the links between the evolution of the relationships of both labour/capital and trade unions/membership in post-socialist Slovenia. Research was conducted in three Slovenian companies in the recession years 2013-2014. The presentation builds on the concept developed by the Italian Operaism of the “technical” and “political” composition of the labour force. The aim is to apprehend a range of employee positions in the workplace and how they impact political commitments, here expressed through choices concerning trade union membership and activities. The analysis helps us approach the contradictory situation found in the three companies in which all employees benefit from considerable exploitation of certain groups of production and service workers. Our research may be seen as a contribution to discussions and further research on the stratification of workers in a neoliberal context and on the challenges facing trade unions in the setting of growing poverty and precarity.

L'article examine les liens entre l'évolution des relations travail/capital et syndicats/membres dans la Slovénie post-socialiste. La recherche a été menée dans trois entreprises slovènes pendant les années de récession 2013-2014. L’analyse s'appuie sur le concept de composition « technique » et « politique » de la main-d’œuvre, développé par l’opéraïsme italien. L'objectif est d’appréhender divers positionnements des employés sur le lieu de travail et leur impact sur leurs engagements politiques, ici exprimés par des choix concernant l’adhésion et les activités syndicales. L’analyse de la composition technique et politique de la main-d’œuvre nous aide à aborder la situation contradictoire que l’on trouve dans les trois entreprises où l’ensemble des salariés tire avantage de la surexploitation spécifique de certains groupes de travailleurs de la production et des services. Notre étude peut être considérée comme une contribution aux discussions et aux recherches futures sur la stratification des travailleurs dans un contexte néolibéral et sur les défis auxquels les syndicats sont confrontés dans le contexte d’une pauvreté et d’une précarité croissantes.