6 décembre 2016
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Clément Onimus, « La question du cursus honorum mamelouk au tournant des xive‑xve siècles », Bulletin d’études orientales, ID : 10.4000/beo.4741
L’existence d’un cursus honorum des émirs dans le sultanat mamelouk n’a jamais été discutée par les historiens modernes. Certains ont pris son inexistence comme acquise, d’autres l’ont au contraire mentionnée sans décrire son fonctionnement. Seuls les manuels de chancellerie établissent un ordre de préséance et expliquent les fonctions de chacun des offices militaires. Dans les sources historiographiques, il apparaît que l’organisation des carrières suit vaguement une progression en fonction de cette hiérarchie. Mais il n’est jamais nécessaire de tenir un office pour accéder à un autre. Si les sources ne montrent donc pas de carrière archétypale, il est en revanche possible de proposer une modélisation schématique. Au total, il existe bien un principe d’avancement dans les carrières des émirs mamelouks qui laisse toutefois la place à une multitude de carrières possibles. Cette configuration du milieu émiral, où un grand nombre d’individus en charge d’offices de rang quasi égal convoitent les mêmes promotions, est un des facteurs de la constance de la compétition entre les émirs mamelouks.