4 mai 2021
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Gaëlle Granier et al., « Naître et mourir à Nîmes dans l’Antiquité. L’évolution d’un espace funéraire consacré à l’inhumation des nourrissons et des fœtus du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère (colline de Montaury, Nîmes, Gard, France) », Bulletins et mémoires de la société d’anthropologie de Paris, ID : 10.4000/bmsap.7504
Le site implanté sur la colline de Montaury, à Nîmes, se situait dans l’Antiquité à proximité de la porte occidentale de l’enceinte augustéenne. Le rempart, conservé sur plusieurs centaines de mètres, et un espace funéraire se développant à ses pieds ont fait l’objet d’une recherche pluriannuelle entre 2014 et 2019. L’occupation funéraire, fouillée entre 2017 et 2019, a livré plus de 60 sépultures dans un espace de 100 m2, qui s’installent depuis le changement d’ère jusqu’au début du IIIe siècle. Si les premières sépultures, mises en place conjointement au développement de la construction du rempart, accueillent une population non sélectionnée, très vite dans le courant du Ier siècle cette zone devient un espace privilégié, voire réservé, pour l’inhumation des très jeunes enfants. Les pratiques funéraires y sont très spécifiques et un grand soin est apporté à ces sépultures. Elles montrent des aménagements complexes et d’une très grande variabilité. La population qu’elles accueillent est fortement sélectionnée : des tombes de fœtus, parfois très jeunes (entre 5 et 6 mois de gestation), partagent l’espace funéraire avec celles d’enfants tous décédés avant 6 mois de vie. Ces structures s’accompagnent de quatre tombes de chiens. Cette étude préliminaire tente de comprendre les enjeux sociétaux sous-tendant la mise en place de ces tombes, consacrées à des enfants à peine ou pas nés, mais aussi de mieux connaître le paysage péri-urbain de la ville, à travers ses espaces funéraires et ce qu’ils disent de l’organisation de la société à l’époque romaine.