Fêtes de commémoration annuelle et rituels funéraires à Philippes, colonie romaine en Macédoine orientale

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14 décembre 2021

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Athanasios D. Rizakis, « Fêtes de commémoration annuelle et rituels funéraires à Philippes, colonie romaine en Macédoine orientale », Publications de l’École française de Rome, ID : 10.4000/books.efr.14822


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Philippes est la seule colonie romaine dans l’Orient à offrir un nombre appréciable de textes attestant les Parentalia et les Rosalia, fêtes romaines pour la commémoration des défunts. Cependant, le rituel suivi à Philippes, en particulier pour les Rosalia (décoration des tombes avec des roses, sacrifices de petits animaux, banquets à côté de la tombe) suit des traditions locales ou inspirées par l’Asie Mineure. Ce qui est très intéressant est que ces fêtes romaines furent adoptées par des Thraces au statut pérégrin (incolae), et non par des Grecs ou des Romains. L’appropriation de ces fêtes peut être expliquée à la fois par la « romanisation » de ces tribus thraces et par leur forte et ancienne relation avec Dionysos ou Héros cavalier et le culte des morts. Philippes apparaît ainsi comme ayant été un extraordinaire laboratoire ou des éléments hétérogènes de l’Orient et de l’Occident se sont mariés au point de se fondre complètement ensemble et de compliquer nos efforts pour chercher, à l’issue d’un long processus, les modèles initiaux ou les modalités de cette évolution.

Philippi is the only Roman colony in the East to offer us a good number of texts attesting to the Parentalia and Rosalia, Roman festivals for the commemoration of the dead. The ritual followed at Philippi, however, particularly at the Rosalia (decoration of the tomb with roses, sacrifice of small animals and banquet by the tomb), probably follows a tradition either local or inspired by Asia Minor. What is extremely interesting is that these Roman festivals were adopted only by Thracians of peregrine status (incolae), not by Greeks and Romans. The appropriation of these feasts can be explained both by the ‘Romanization’ of these Thracian tribes and by their old and strong relation with Dionysos or Hero rider and the cult of the dead. Philippi thus appears to have been an exceptional laboratory where heterogeneous elements from the East and West married until they merged completely to the point of complicating our efforts to find, at the end of a long process, the initial models or modalities of this evolution.

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