7 mars 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Julia M. James, « Corrosion par mélange des eaux dans les grottes de la plaine de Nullarbor, Australie », Presses Universitaires de Bordeaux, ID : 10.4000/books.pub.10985
Les théories sur la genèse des grottes de Nullarbor sont passées en revue. Un choix de résultats de travaux récents sur la chimie des grottes de Nullarbor et de leurs eaux est présenté. Sous la plaine de Nullarbor, dans les grottes et dans la masse rocheuse, trois zones de mélange d’eaux ont été identifiées. Deux d’entre-elles sont très caractéristiques, par contre il est difficile d’obtenir des données pour la troisième et des hypothèses doivent être avancées quant à la composition des eaux de mélange. La zone de mélange (1) se produit à l’interface ruissellement/eau phréatique saumâtre ou salée des lacs souterrains. La zone de mélange (2) se situe dans le soubassement poreux à l’interface eau vadose/eau phréatique. La zone de mélange (3) se produit à une profondeur halocline dans les lacs souterrains et les passages noyés. A l’interface de la zone (3) se produit une précipitation de calcite et le concrétionnement de spéléothèmes subaquatiques par “cristallisation de mélange” (“mixing crystallisation”) est observé pour la première fois. La zone de mélange (1) possède les plus grandes aptitudes à dissoudre le calcaire. On pense que le mélange dans la zone (2), à l’interface eau vadose/eau phréatique, est le processus dominant pour la dissolution du calcaire sous la Plaine de Nullarbor. L’hypothèse selon laquelle la corrosion par mélange (“mixing corrosion”) a joué un rôle important pour le développement des cavités est admise et on en déduit que le processus a été actif tout au long de l’histoire de la formation des grottes sous la Plaine de Nullarbor.