“. . . helping my people know themselves: ” Late William Dean Howells

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25 mars 2022

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Heinz Ickstadt, « “. . . helping my people know themselves: ” Late William Dean Howells », Presses universitaires de la Méditerranée, ID : 10.4000/books.pulm.13065


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Résumé En Fr

The essay compares the late phase of William Dean Howells’s writing career with that of Henry James and relates both to the pragmatic theories of Henry James’s brother William. While Howells, during the 1890s, became a literary institution, Henry James—after his disastrous attempt to achieve “fame and fortune” via the theater—reinvented himself as a novelist absolutely dedicated to his craft. Although Henry seems close to the pragmatist ideas of his brother when he explores an inner world of consciousness in his late fiction, William preferred the stylistic and ethical clarity of Howells’s work to the convolutions of his brother’s novels. For his part, Howells, in his review of Principles of Psychology, ignored William James’s discussion of the “stream of thought” and instead emphasized his notion of building character by habit and self-discipline. All three aimed at “unstiffening” (and thus saving) an order of civilization threatened by the social and cultural changes of the late 19th century. In this project, Henry James and Howells can be said to occupy related yet opposite positions. Howells placed the realism of his late work on the borderline separating “civilized” life from the “savage world” beneath it. For him, writing was therefore a civilizing act of self-denial; and by grounding the social function of his fiction on self-transcending and communicative Reason as the basis of all “balance and proportion,” he tended to distrust the “imagination” (for Henry James a liberating force) since he saw it as allied to all forms of excessive (and socially destructive) selfishness.

Cet essai se propose de comparer l’œuvre tardive de William Dean Howells et celle d’Henry James, les mettant en regard avec les théories pragmatiques de William James. Dans les années 1890s, Howells devient une institution littéraire, tandis qu’Henry James, après l’échec traumatisant de son expérience théâtrale, se consacre tout entier à sa vocation de romancier. Bien que le traitement de l’introspection dans les derniers romans de James soit souvent très proche des théories de son frère, ce dernier ne cachait pas sa préférence pour les romans de Howells dont il louait la clarté, tant sur le plan stylistique que psychologique. Dans sa critique des Principes de psychologie, Howells, pour sa part, passe sur l’analyse du « flux de conscience », mettant plutôt l’accent sur le rôle joué par l’habitude et la discipline personnelle dans la formation du caractère. Ces trois hommes se rejoignent dans une même volonté de décloisonner—tout en le préservant—un ordre social mis à mal par les transformations socioculturelles de la fin du xixe siècle. Dans cette entreprise, Howells et James occupent des positions à la fois comparables et opposées. Le réalisme howellsien des derniers romans se situe à la frontière séparant l’expérience « civilisée » des tendances « sauvages » ; il repose sur le contrôle des pulsions et la volonté de produire un être policé. En donnant à la raison et à la maîtrise de soi la haute main sur le récit, l’auteur affirme sa méfiance de l’imagination, responsable selon lui de tous les comportements égoïstes et excessifs qui détruisent le consensus social, alors que James, lui, tenait l’imagination pour libératrice.

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