Paul Desjardins et les Décades de Pontigny

Fiche du document

Date

16 octobre 2020

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554




Citer ce document

François Chaubet, « Paul Desjardins et les Décades de Pontigny », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.49133


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Si l’histoire des décades de Pontigny nous restitue le rassemblement annuel, dans une abbaye bourguignonne redevenue laïque, des plus grands esprits européens, de Paul Valéry à Heinrich Mann, de Max Scheler à Paul Langevin, d’Alberto Moravia à André Malraux, elle révèle surtout les multiples facettes de ce lieu singulier, à mi-chemin d’un salon héritier des Lumières et d’un congrès scientifique tributaire des réseaux de l’Internationale Scientifique propre au xxe siècle. À la fois subtile université auprès de la jeunesse normalienne, refuge aristocratique réservé longtemps aux proches d’André Gide et de la NRF, cellule collective de réflexions consacrées à l’avenir de la SDN ou de l’école par des publicistes et des hommes politiques, les Décades, loin de tourner le dos au monde, tentèrent de le déchiffrer, guidées le plus souvent par la boussole du riche passé humaniste européen et de ses vertus de tolérance et d’esprit critique. Au carrefour de quelques-uns des dialogues essentiels où se nouait la question des relations catholiques et non-catholiques, entre Allemands et Français, entre Occident et Orient, Pontigny fut une des rares institutions intellectuelles médiatrices dans une époque traversée de conflits. Peut-être parce qu’en France, depuis Montaigne, le culte de la littérature, si bien organisé par les Décades, eut pour fonction non négligeable d’apaiser les esprits et d’exprimer le meilleur de la civilisation.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en