24 juin 2020
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Jean-Claude Hocquet, « 21. Le sel d’Aigues-Mortes. Production, commercialisation et profits de la ferme (XIIIe-XVIe siècles) », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.98493
Les salins languedociens de Peccais (dits aujourd’hui d’Aigues-Mortes) ont été parmi les plus productifs de toute la Méditerranée et du royaume de France. Ils ont commencé d’être aménagés au cours du XIIIe siècle, l’achat des étangs de Petite Camargue aux seigneurs laïcs ou ecclésiastiques par les rois de France et la création du port et de la ville d’Aigues-Mortes vont donner aux salins une impulsion décisive et le roi va s’entendre avec son cousin et voisin, le comte de Provence pour se partager le vaste marché, desservi par le Rhône et ses affluents, et les profits de la fiscalité. Les deux souverains ont édifié un monopole mais le roi de France, plus puissant, évince son voisin et le partage ne porte plus que sur les pays de la rive gauche du fleuve. Les difficultés de la navigation rendent l’opération hasardeuse pour les marchands, mais les compagnies fermières qui travaillent à l’abri du monopole royal peuvent se livrer à d’habiles spéculations et réaliser de fructueuses affaires.