Artistes ordinaires : du paradoxe au paradigme ?

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2 mars 2021

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Marc Perrenoud et al., « Artistes ordinaires : du paradoxe au paradigme ? », Biens Symboliques / Symbolic Goods, ID : 10.4000/bssg.88


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Ce premier dossier thématique de Biens symboliques / Symbolic Goods porte sur des artistes qui, parce qu’ils ne sont ni riches ni célèbres, sont qualifiés d’« ordinaires ». Les modalités concrètes d’exercice de leur activité (conditions de travail, instabilité des carrières, nécessité de cumuler des emplois, etc.) et la manière dont ils les vivent (comme une relégation ou non, avec des espoirs de reconnaissance future ou non) sont comprises au regard de leur situation paradoxale, à la fois banale (parce que concernant la majorité des artistes) et non conventionnelle (car dérogeant à l’idéologie de la singularité qui régit les univers artistiques). Cette sociologie du travail artistique attentive aux structures sociales au sein desquelles il s’accomplit s’inscrit dans la lignée de plusieurs travaux récents autour des modes mineurs ou partiels de la reconnaissance artistique, tout en convoquant l’héritage de sociologues plus classiques comme Howard Becker, Pierre Bourdieu ou Raymonde Moulin. Grâce aux articles d’Audrey Millet, Serge Katz, Adrien Pégourdie et Jérémy Sinigaglia, cette catégorie de « l’ordinaire » est appréhendée au travers de disciplines artistiques variées (arts plastiques et graphiques, audiovisuel, théâtre, musique, danse) mais elle est aussi mise au travail à partir des autres producteurs de biens symboliques que sont les intellectuels, dans l’article de Pierre Bataille consacré aux anciens élèves de l’École normale supérieure ayant connu un parcours « déclassé » d’enseignants du secondaire. Le dossier se termine par un entretien avec Howard Becker, dont le travail sur les « musiciens de danse » est en partie à l’origine de cette notion d’artistes ordinaires.

The theme of this first Biens symboliques / Symbolic Goods dossier is “ordinary artists”—that is to say those musicians, painters, writers, dancers or actors who are neither rich nor famous. The practicalities (working conditions, career instability, the necessity of doing more than one job, etc.) of carrying out their work, and the way they perceive these practicalities (as relegation, or in hope of future recognition) are understood in terms of the paradoxical situation in which these artists find themselves: one that is at once banal (since it concerns most artists), and unconventional (since it derogates from the ideology of originality which governs the world of the arts). The sociology of artistic work, conscious of the part played by social structures, falls within a greater body of recent research into minor or partial modes of artistic recognition, while at the same time paying homage to more classical sociologists such as Howard Becker, Pierre Bourdieu, and Raymonde Moulin. Thanks to articles by Audrey Millet, Serge Katz, Adrien Pégourdie, and Jérémy Sinigaglia, the category of “ordinary” is understood via varied artistic disciplines (plastic and graphic arts, audiovisual media, theatre, classical music, dance) and in very different historical or contemporary contexts, but it is also employed from the perspective of another kind of producers of symbolic goods—intellectuals— in the article by Pierre Bataille, which is dedicated to former students of the prestigious École normale supérieure, who have pursued a form of “downgraded” career path. The dossier ends with an interview with Howard Becker, whose work on “dance musicians” helped form the concept of ordinary artists.

Este primer número temático de Biens symboliques / Symbolic Goods trata de artistas que, ya que no son ni ricos ni famosos, son calificados de « ordinarios ». Las modalidades concretas de ejercicio de su actividad (condiciones de trabajo, inestabilidad de las carreras, necesidad de acumular empleos, etc.) y la manera como lo viven (como una relegación o no, con la esperanza de un futuro reconocimiento o no) se comprenden en relación a su situación paradójica, a la vez banal (ya que afecta a la mayoría de los artistas) y no convencional (puesto que quebranta la ideología de la singularidad que rige los universos artísticos). Esta sociología del trabajo artístico, que considera las estructuras sociales en las que el trabajo artístico se desarrolla, se inscribe en la línea de varios trabajos recientes en torno a los modos menores o limitados de reconocimiento artístico, retomando también la herencia de sociólogos más clásicos como Howard Becker, Pierre Bourdieu o Raymonde Moulin. Gracias a los artículos de Audrey Millet, Serge Katz, Adrien Pégourdie y Jérémy Sinigaglia, la categoría de artistas « ordinarios » es aprehendida a través de disciplinas artísticas variadas (artes plásticas y graficas, audio-visual, teatro, música, danza) pero también es abordada a partir de otros productores de bienes simbólicos, como lo son los intelectuales, en el articulo de Pierre Bataille sobre los ex alumnos de la Escuela normal superior cuya trayectoria en tanto profesores de secundaria muestra un descenso de categoría social. El número se termina con una entrevista a Howard Becker cuyo trabajo sobre los « músicos de danza » se encuentra, en parte, al origen de la noción de artistas ordinarios. (Traducción Paola Diaz.)

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