16 février 2021
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Robert Favreau, « De l’éloge religieux à l’exhortation morale et à l’affirmation de l’état social dans les épitaphes », Cahiers de civilisation médiévale, ID : 10.4000/ccm.1880
Les épitaphes « chrétiennes » sont généralement brèves : nom, fonction, durée de vie, court éloge, prière. Avec l’époque carolingienne l’apostrophe au lecteur devient fréquente, on trouve : un rappel de la mémoire du défunt, une demande de la miséricorde divine et une prière pour le repos éternel. Les épitaphes importantes sont versifiées et on y relève des invites à méditer sur la condition humaine. Aux xie-xiie siècles l’apostrophe au lecteur se généralise. À la demande de prière s’ajoutent des considérations sur la mort, des invites à se bien conduire, à méditer sur la vaine gloire du monde. On commence à insister sur l’état social : parenté, carrière, culture, une tendance qui s’amplifiera au point de parfois faire disparaître la prière.