22 juillet 2016
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Mireille Diestchy, « Tensions et compromis dans les valeurs spatiales du slow », Carnets de géographes, ID : 10.4000/cdg.291
La dénomination slow, apparue à la fin des années 1980 avec la création de slow food, se diffuse aujourd’hui dans le monde occidental dans de multiples domaines de la vie quotidienne. L’appellation slow recouvre selon nous, au-delà d’un simple effet de mode ou d’une aspiration à la seule lenteur, la revendication d’un ensemble de valeurs symptomatiques d’une remise en question des rythmes contemporains. Au cœur de ces dernières, nous avons mis en lumière une tension entre local et global. Les acteurs du slow tentent d’articuler ces aspirations ambivalentes et construisent dans ce but des compromis. Cette contribution propose ainsi une approche originale de la question spatiale : non pas une spatialisation des collectifs slow, mais une étude de l’espace en tant que représentation et valeur dans la promotion, aujourd’hui croissante, des modes de vie slow.