22 juillet 2016
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Jean-Baptiste Bing, « Heuristique de la lenteur », Carnets de géographes, ID : 10.4000/cdg.299
La lenteur – considérée ici comme aiôn, ou temps vécu – constitue un outil privilégié pour le travail de terrain en géographie : c’est ce qui ressort de l’analyse de trois séjours en Indonésie (2006-2008, 2009, 2013). Prendre son temps permet, épistémologiquement, de donner sens, par l’intellect et par les sens, à la recherche et au lieu, et de mieux prendre conscience du domaine de validité du dit travail ; méthodologiquement, cela favorise la confiance et l’approfondissement des échanges, la découverte de pistes de recherche parfois inattendues, et l’émergence d’une écriture plurielle et efficace. L’article plaide ainsi pour une géographie qui, dans le cadre des slow sciences, serait mésologie en actes autant qu’en mots.