19 décembre 2016
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Elisa Goudin-Steinmann, « Espaces résiduels et espaces collaboratifs : le développement du secteur socioculturel berlinois au sein des interstices de la ville (1990-2013) », Carnets de géographes, ID : 10.4000/cdg.536
Le tissu urbain s'est émietté au moment de la chute du Mur de Berlin, laissant apparaître de nombreux espaces « en attente », qui ont été autant de laboratoires pour de nouvelles pratiques socioculturelles. Nous analysons, au moyen de quelques exemples (RAW-Tempel, Brotfabrik et Tacheles), le discours d'acteurs du monde socioculturel de l'ex Berlin-est sur leurs propres activités, la façon dont ils mettent en récit et en scène l'espace qu'ils ont investi en le détournant de son usage initial. L'une des conclusions est que pour ces personnes, l'espace n'est pas une simple topographie, il est en même temps le support d'une axiologie : on donne aux lieux une signification particulière par le biais de pratiques culturelles intrinsèquement liées à cet espace. Il y a une forme d'appropriation symbolique du lieu qui passe par la volonté d'exploiter sa singularité, de développer une correspondance entre ces terrains urbains interstitiels et des pratiques culturelles hors-normes.