L’Institut d’études romaines et le mythe d’Auguste en 1937

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6 mai 2021

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fascisme catholicisme nationalisme mythe de Rome religion politique Auguste fascism catholicism nationalism myth of Rome political religion Augustus


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Donatello Aramini, « L’Institut d’études romaines et le mythe d’Auguste en 1937 », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.13628


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L’article analyse le mythe d’Auguste développé par les initiatives de l’Institut d’études romaines. À partir de l’analyse de la manière dont la culture italienne, influencée par les études allemandes, a longtemps privilégié le mythe de César, l’article met en évidence comment la redécouverte de l’œuvre du premier empereur romain a coïncidé avec la conquête fasciste de l’Éthiopie. Il examine ainsi les nombreuses initiatives lancées lors du deux millième anniversaire de la naissance d’Auguste et les insérer dans le mythe plus large de la romanité. Dans l’exaltation d’Auguste, l’auteur identifie la prise de forme d’une direction idéologique claire et précise qui reflète le mythe plus général de la romanité répandu par l’Institut d’études romaines. Par un parallélisme continu entre Auguste et Mussolini, et entre la Principauté et le régime fasciste, il voulait donner forme à une idée du fascisme conçue comme une révolution conservatrice. Il s’agit d’une interprétation qui cherchait à façonner une synthèse entre les cultures fasciste, nationaliste et catholique et à promouvoir la rencontre, le choc, l’osmose et l’influence mutuelle entre deux phénomènes typiquement modernes, celui de la sacralisation de la politique et celui de la politisation et idéologisation du religieux, en espérant, surtout après le rapprochement avec l’Allemagne nazie, orienter le fascisme vers un modèle de régime capable, à travers le mythe de la Rome impériale et chrétienne, et se mettre à la tête d’un nouvel ordre civil chrétien européen.

The article analyses the myth of Augustus shaped by the initiatives of the Institute of Roman Studies. Starting from the myth of Caesar’s rooting in Italian culture thanks to the great influence of German studies, the author highlights how the achievements of the first Roman emperor were rediscovered as a consequence of the conquest of Ethiopia. By examining the various initiatives organised to mark the two thousandth anniversary of Augustus’ birth in the context of the more general myth of Rome, the author shows how the Institute of Roman studies contributed to shaping a specific ideological interpretation through the glorification of Augustus and of the Roman imperial past. Analogies were established between the figures of Augustus and Mussolini, as between the Principate and the Fascist regime, in order to spread the image of fascism as a conservative revolution. This was an attempt to create a synthesis between Fascist, nationalist and Catholic cultures, and to promote encounters, clashes, fusions and the sharing of deep and mutual influences between two typically modern phenomena produced by mass politics: the sacralization of politics and the politicization and ideologization of religion. The rapprochement with Nazi Germany fuelled ambitions to turn fascism into a regime that could assume the leadership of a new Christian and European order.

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