Quelques cas d’évasions de captifs chrétiens au Maroc, fin xviie- début xviiie siècle, selon le père Dominique Busnot

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June 13, 2014

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Ahmed Farouk, « Quelques cas d’évasions de captifs chrétiens au Maroc, fin xviie- début xviiie siècle, selon le père Dominique Busnot », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.7262


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On a beaucoup écrit sur le rachat de captifs au Maroc à l’époque moderne. Depuis le dernier quart du xviie siècle, les hommes et les femmes capturés en mer et ceux arrivés sur le sol marocain suite à un naufrage sont propriété du sultan. Et, depuis Moulay Ismaël, ils sont quasiment tous regroupés à Meknès, où ils sont employés à la construction de la ville royale. Leur nombre, élevé, varie selon les époques et les conjonctures politiques et économiques. Pour les racheter, les Pères rédempteurs devaient se rendre à Meknès pour négocier leur libération. Non seulement l’action des religieux n’aboutit pas toujours, mais certains captifs n’ont aucun espoir de retrouver un jour la liberté.Les évasions sont donc un autre moyen d’échapper à sa condition d’esclave et de mettre fin aux humiliations et aux privations endurées dans la capitale royale, Meknès à l’époque. Au début du xviiie, après une rédemption plus ou moins réussie, le père Dominique Busnot nous fait connaître l’existence des « métadores », passeurs marocains qui pouvaient conduire certains captifs vers Mazagan ou vers l’un des présides de la côte méditerranéenne, c’est-à-dire vers l’une des « terres chrétiennes », selon la terminologie de l’époque. Il semble d’ailleurs que les Espagnols exploitaient cette dangereuse filière bien avant les Français. Notre article signal l’existence de ce système, présente quelques cas et s’interroge sur sa portée politique, économique et idéologique.

A great deal has been written about the ransom of prisoners in Morocco during the early modern age. Since the last quarter of the seventeenth century, male and female captives, as well as those who were shipwrecked and landed in Morocco, were considered the sultan’s property. And, since the time of Moulay Ismail, almost all were grouped together in the royal capital, Meknes, where they were used as a labor force at the royal palace. The number of these captives varied according to the era and political and economic conditions. In order to ransom them, members of religious orders would travel to Meknes to negotiate their release. These conversations were not always successful, and some captives had absolutely no chance of being freed. Escape was another way of putting an end to the humiliations and hardship in Meknes. In the early eighteenth century, after a somewhat successful redemption, Father Dominique Busnot wrote about a group of metadores, Moroccan smugglers who took escaped slaves toward Mazagan or to Mediterranean shores, closer to “Christian lands.” It seems that the Spanish took advantage of this dangerous passage well before the French. This paper explains this system, analyzes a few cases and examines its political, economic and ideological scope.

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