5 novembre 2020
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Marc Palenicek, « Eugénisme et transhumanisme », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, ID : 10.4000/cdst.2416
Plutôt que d’opposer eugénisme et transhumanisme en raison de prétendues orientations politiques différentes – l’un serait autoritaire, l’autre libéral –, il convient de souligner leur objectif commun : l’amélioration matérielle de l’homme. Formalisées dans des contextes historiques différents, ces deux notions posent au droit des questions différentes. L’eugénisme, qui réduit l’être humain à son hérédité, risque toujours de le réifier. Bien que proscrit par le droit interne, il semble pourtant que le législateur français ait essentiellement cherché à protéger les personnes de ses manifestations autoritaires. Le transhumanisme, qui efface la différence entre le vivant et l’inerte, conduit à humaniser les instruments par lesquels il souhaite augmenter l’homme. Il pourrait ainsi affaiblir la summa divisio du droit privé qui distingue les biens et les personnes.