From one extreme to the other?

Fiche du document

Date

21 mai 2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1967-0311

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2431-8663

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches En Es

Opium-like agents Opioides

Citer ce document

David Herzberg, « From one extreme to the other? », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, ID : 10.4000/cdst.3493


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Cet article porte sur la manière dont l’utilisation des opioïdes aux États-Unis a fait l’objet, au début du xxe siècle puis du xxie siècle, de deux consensus successifs mais opposés, alors même que ces consensus émanaient de groupes dits de « therapeutic reformers » qui ambitionnaient d’asseoir les politiques médicales sur la rationalité scientifique. S’appuyant sur cette notion de « therapeutic reformers » développée par l’historien américain de la médecine Harry Marks dans son ouvrage La médecine des preuves (1999/1997), l’article montre la convergence ponctuelle de ces groupes, sortes de « nébuleuses » réunissant tant des agents publics des administrations étatiques et des instances de régulation des médicaments que des médecins universitaires et praticiens, des pharmaciens ou encore des acteurs industriels. Si Harry Marks avait développé ce concept pour décrire cette alliance d’acteurs à intérêts différents, David Herzberg reprend l’idée d’un projet commun de réforme thérapeutique qui consiste à encadrer l’usage des opioïdes par des arguments qui se veulent « scientifiques », s’appuyant sur des connaissances notamment médicales. L’article montre qu’à presque un siècle d’écart, bien que mus par ce même projet d’objectivité scientifique, les therapeutic reformers parviennent à deux consensus scientifiques opposés quant à l’usage des opioïdes – volonté de restriction des usages même médicaux au début du xxe siècle, libéralisation des consommations au début du xxie siècle –, n’échappant pas aux considérations morales ou économiques entourant la santé. Therapeutic reformers in the United States built a robust consensus on the use of opioids at the turn of the 20th century; a century later, a slightly different configuration of therapeutic reformers built a new, completely opposite consensus. Both of these achievements were marked by the coalitions required to accomplish them. The first consensus was marred by the influence of moral crusaders determined to maintain social hierarchies of race, class, and gender. The second consensus was corrupted by corporate marketing departments determined to maximize sales. Examining these processes together reveals how therapeutic reformers have remained inextricably embedded in the social and political forces that they hoped to transcend through scientific method. This has had real, and disastrous, consequences for people receiving—or not receiving—opioid treatment for pain.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en