26 mars 2020
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Gilles Bertrand, « Chypre : laboratoire d’expérimentation pour l’ONU ? », Cahiers balkaniques, ID : 10.4000/ceb.14562
À partir de 1964, l’ONU devient partie prenante des efforts internationaux pour résoudre le conflit chypriote. Identifié comme relevant à la fois de la décolonisation (britannique, et de l’Empire ottoman), de la Guerre froide, mais aussi de la catégorie des « nouveaux conflits » post-bipolaires, ce cas attire l’attention de tous les spécialistes de la résolution des conflits. L’ONU, mais aussi des États-tiers ou même des acteurs privés jouant les médiateurs, essaient, d’une part d’y appliquer des processus déjà expérimentés ailleurs, voire à d’autres époques ; d’autre part d’innover. Chypre constitue ainsi un laboratoire d’expérimentation de différentes approches et solutions en matière de résolution de conflit, et ce d’autant plus facilement qu’il s’agit d’un des rares conflits vraiment « gelés » (depuis 1974). Ainsi, les « faiseurs de paix » ne sont pas sous la pression de l’urgence voire du risque de nouveau « bain de sang ». Une opportunité pour eux. Mais pour Chypre ?