23 février 2016
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Christina Alexopoulos, « Représentations du rébétiko chez les élites intellectuelles de gauche entre la guerre civile et la dictature des colonels », Cahiers balkaniques, ID : 10.4000/ceb.5457
Les représentations du rébétiko chez les élites intellectuelles de gauche entre la guerre civile et la dictature sont ambivalentes. Si quelques voix minoritaires mettent en avant l’intérêt musical du genre, la plupart des intellectuels de gauche s’attardent sur ses thématiques pour stigmatiser son manque de combativité, son fatalisme, son apologie de la drogue et de la pornographie, signes selon elles d’une appartenance au lumpenprolétariat ou aux forces réactionnaires. Cette vision, dominante dans les années 1940 à 1960, est néanmoins contestée par une partie des élites progressistes. Enfin, si le discours majoritaire des élites de gauche jusqu’à la junte stigmatise le rébétiko, les classes populaires l’adoptent massivement, sensibles à son inscription à une tradition de dissidence.