22 mars 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0290-7402
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2261-4184
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Katerina Melissinou, « Manger à Pâques en Grèce égéenne », Cahiers balkaniques, ID : 10.4000/ceb.7135
Sont ici examinés les rapports entre cuisine rituelle de Pâques en Grèce contemporaine et représentations du genre, notamment à travers le mode traditionnel de résidence post-maritale, c’est-à-dire le lieu d’habitation du jeune couple. Ces trois matérialités, la nourriture, le corps et l’espace, font écho à l’idéologie du genre. En Grèce continentale traditionnelle, la résidence post-maritale est patri-virilocale et l’agneau pascal rôti à la broche constitue un moment de célébration des réseaux de parenté agnatique. En Grèce égéenne, en revanche, la résidence post-maritale est matri-uxorilocale. Le plat emblématique pascal des îles de la mer Égée, le chevreau farci, se révèle être lié aux symboles des âges des filles et des femmes, tout en étant foncièrement lié à l’espace produit par des pratiques de résidence. Cuisine et espace sont tous les deux évocateurs des représentations sur le corps et notamment sur le corps procréateur, féminin ou masculin.