« Beauté féminine, ou non ». Maria Lassnig, (auto)portraits du corps féminin

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20 janvier 2022

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Léa Barbisan, « « Beauté féminine, ou non ». Maria Lassnig, (auto)portraits du corps féminin », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.15034


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Résumé De Fr En

Die österreichische Künstlerin Maria Lassnig (1919-2014) war stets um die Anerkennung ihrer Arbeit in einem von Männern dominierten Feld bemüht. Jedoch behauptet sie, keine „feministische Statements“ gemacht und sich nie gefragt zu haben, ob sie „weibliche Kunst“ produziere. Auch wenn dies nicht ihre Absicht war, zeugen ihre Bildnisse und Selbstbildnisse von einer originellen Auseinandersetzung mit dem Problem, das die Darstellung des weiblichen Körpers – der in der traditionellen Aktmalerei dem männlichen Blick unterworfen ist – der weiblichen Malerin bereitet. Lassnigs Selbstbildnisse können auf zwei Ebenen interpretiert werden: Sie machen eine existenzielle Erfahrung sichtbar, in der der Leib als der Subjektivität angehörig und gleichzeitig als Ding in der Welt wahrgenommen wird. Diese Erfahrung stellt Lassnig aber ebenfalls als durch das Gender determiniert dar: Der Artikel bringt diese zweite Dimension ihres grafischen und malerischen Werks ans Licht.

L’artiste autrichienne Maria Lassnig (1919-2014) s’est constamment engagée pour faire connaître son travail dans un champ dominé par les hommes. Elle affirme pourtant ne jamais avoir voulu faire de « statements féministes », ni s’être demandé si elle produisait un « art féminin ». Mais si Maria Lassnig n’a pas eu l’intention d’aborder ces questions, sa pratique de peintre et de dessinatrice témoigne d’une confrontation originale avec le problème que pose, pour la femme peintre, la représentation du corps féminin, qui, dans la peinture classique du nu, s’est faite presque exclusivement au prisme du regard masculin. Cette étude répond au projet de montrer que les (auto)portraits de Lassnig peuvent être interprétés à deux niveaux : ils manifestent une expérience existentielle, celle du corps propre comme espace simultanément investi par la subjectivité et inscrit dans le monde, mais cette expérience y est également présentée dans sa dimension genrée. C’est cette deuxième dimension que le présent article entend mettre en lumière dans certaines parties de l’œuvre graphique et picturale de l’artiste.

The Austrian artist Maria Lassnig (1919-2014) had to constantly fight for the acknowledgment and recognition of her work in a male-dominated field. Yet she claims that she never wanted to make “feminist statements” and never wondered if her art should be referred to as “female art”. Even if she did not do it intentionally, her portraits and self-portraits testify an original examination of the struggle that female artists encounter when they represent the female body, which in traditional nude painting is subject to the male gaze. Lassnig’s self-portraits can be interpreted on two levels: they show an existential experience, in which the body is perceived as being part of the subjectivity and at the same time as an object in the world. However, Lassnig also presents this experience as determined by gender: it’s this second dimension of her drawings and paintings that I would like to explore in this paper.

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