27 février 2023
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Sotera Fornaro, « Le traduzioni da Hölderlin », Cahiers d’études italiennes, ID : 10.4000/cei.12098
L’article propose une analyse de quatre fragments de traductions de Friedrich Hölderlin, qui se trouvent dans les lettres de Cristina Campo à Remo Fasani, à Gianfranco Draghi et dans La tigre assenza. Pour Campo, comme pour de nombreux poètes et intellectuels de son époque, Friedrich Hölderlin représente un modèle de style et de vie. Campo a une profonde connaissance du poète allemand, qu’elle a certainement lu, comme ses contemporains, dans l’édition de Norbert von Hellingrath, mais semble aussi avoir utilisé la nouvelle Stuttgarter Ausgabe. Campo n’a cependant jamais tenté de traduire de nombreux poèmes de Hölderlin, peut‑être parce qu’elle considérait que les traductions de Leone Traverso, parues en 1955 mais qui circulaient dactylographiées depuis le milieu des années 1930, étaient inégalables. Dans les fragments de traductions qui subsistent, dont certains ont sans doute été rédigés en se rappelant uniquement l’original de mémoire, on retrouve les thèmes chers à la prose contemporaine de Campo : le conte de fées, l’enfance, la valeur du paysage, la réflexion sur la tragédie grecque. Comme d’autres poètes de sa génération, Campo lit Hölderlin en s’identifiant souvent au poète malheureux considéré comme fou par la société et donc abandonné à son extrême solitude.