28 juillet 2021
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Vera de Ladoucette, « Grandeur et décadence des femmes peintres entre la fin de la monarchie et la première moitié du XIXe siècle », Les Cahiers de l'École du Louvre, ID : 10.4000/cel.15849
À partir d’une étude quantitative et qualitative, cet article a pour objectif de montrer l’importance de l’autoportrait pour les artistes femmes, véritable passeport pour le Salon au XVIIIe. À l’orée de la Révolution, l’autoportrait « à la peinture » est pour les femmes le véhicule d’une véritable revendication, artistique mais aussi politique. Le contexte socio-économique change au début du XIXe, avant de constater l’effacement progressif de leur rôle, mis en évidence par une transformation radicale de la manière dont elles se représentent. Au XIXe, les valeurs bourgeoises enferment la femme, dont la seule vocation devient la maternité. A vingt-trois ans de distance, deux représentations d’Adélaïde Labille-Guiard, — son Autoportrait avec deux élèves de 1785 et le Tableau représentant feue Madame Vincent, élève de son mari de Marie-Gabrielle Capet — résument cette évolution. Désormais, les femmes brident désormais leur ambition dans le domaine des autoportraits. Pour la plupart, ils ne représentent plus l’artiste mais la femme.